Ce que les données montrent (Statistique Canada, Enquête sur la sécurité financière)
-
Les familles jeunes propriétaires voient leur valeur nette exploser : entre 2019 et 2023, la valeur nette médiane des foyers où le soutien principal est âgé de moins de 35 ans est passée de 142 800 $ à 457 100 $, tandis que celle des jeunes locataires s’élevait à seulement 44 000 $ Statistics Canada.
-
Une partie importante de ce gain s’explique par la valeur immobilière détenue par les propriétaires. Une majorité d’entre eux a vu cet actif prendre fortement de la valeur Statistics Canadaledroit.com.
📉 Ce que cela nous apprend vraiment
-
L’immobilier comme vecteur, pas comme moteur principal : on n’achète pas une maison pour devenir riche ; on devient propriétaire parce qu’on a déjà les moyens de l’être (revenus, mise de fonds, capacité d’accès au crédit) ledroit.com.
-
Pour ceux qui investissent ailleurs (fonds communs, FNB, etc.), le rendement après inflation de la maison n’est pas forcément meilleur : souvent autour de 1 % par an, contre un rendement plus élevé si on investit la différence entre loyer et coût hypothécaire ia.ca.
🧠 Le mythe de l’enrichissement automatique via la propriété
-
Le mythe repose sur l’idée que l’immobilier est un actif sûr, sans risque, toujours à la hausse — ce qui a conduit à des excès, notamment lors de la bulle immobilière aux États-Unis fr.wikipedia.org.
-
En réalité, l’achat vient avec des frais récurrents et imprévus : taxes municipales, entretien, assurance, notaire, rénovations, etc. Pour ceux qui ont de la difficulté à épargner, une hypothèque devient une forme d’« épargne forcée » ia.ca.
🏠 Impact sur les inégalités sociales
-
Les familles les plus aisées peuvent aider leurs enfants à accéder à la propriété (mise de fonds, cadeaux financiers), ce qui se traduit par une transmission de richesse intergénérationnelle et renforce les écarts de patrimoine reddit.comledroit.com.
-
Cela creuse l’écart entre propriétaires (valeur nette élevée) et locataires (patrimoine très limité), accentué dans un contexte de loyers de plus en plus coûteux au Canada journaldemontreal.com+1.
✅ En résumé : ce que l’article déconstruit
Mythe populaire | Ce que disent les données |
---|---|
Acheter une maison vous rend riche | Posséder une maison reflète déjà une capacité financière existante |
L’immobilier rapporte mieux que les placements financiers | Le rendement immobilier net après frais est souvent faible par rapport aux placements diversifiés |
Une résidence principale est un actif sûr et passif | Elle comporte des coûts importants, des risques, et repose sur l’épargne forcée |
La propriété est un outil égalitaire | L’accès et l’enrichissement grâce à l’immobilier dépendent souvent de privilèges financiers ou intergénérationnels |
⚠️ En conclusion
L’article démontre que posséder sa maison ne garantit pas l’enrichissement. Le véritable moteur d’accumulation de richesse est le revenu, l’accès au financement, et la capacité d’investir. Acheter une maison peut certes contribuer au patrimoine, mais c’est loin d’être automatique ou universellement avantageux. Si l’on considère l’achat comme un tout — placement, apprentissage financier, stabilité — cela peut avoir du sens. Mais c’est principalement une question de situation individuelle, de priorités, et de stratégie.